Je travaille comme thérapeute en soins énergétiques à temps plein depuis 2017. Les gens qui deviennent des travailleurs de lumière ont tous un côté sauveur, même un complexe de sauveur. Nous désirons apporter des changements positifs à tous ceux qu’on croise dans la vie, et ceci est notre raison d’être et notre mission de vie! Mais ce que j’ai appris à travers le temps et l’expérience est que nous ne pouvons jamais « sauver quelqu’un », nous pouvons juste « aider quelqu’un ».
Colette Portelance, auteure du magnifique livre inspirant « Relation d’aide et amour de soi » (Éditions CRAM, 2014) nous explique son concept du sauveur en quelques mots intéressants: « Le sauveur est celui qui souffre de la douleur des autres et de son incapacité à la faire disparaître. Donc, pour éviter de souffrir lui-même d’impuissance, il tente de diminuer ou de déloger la douleur de l’autre en le protégeant, en le maternant, en le ménageant ou en le prenant en charge. » Au fond, tous les sauveurs ont peur de souffrir eux-mêmes, donc ils vont essayer de rapidement éliminer la souffrance dans leur entourage. Ceci est malheureusement une tâche impossible, car la souffrance fait partie de nos vies sur terre.
Si on veut sauver les gens, quelque part on leur impose notre vision de vie et nos croyances. On force une nouvelle direction dans leurs vies qui est peut-être trop rapide, trop différente ou trop intense. On impose notre volonté sur eux, notre désir de les changer pour les « sauver ». L’idée de sauver l’humanité, à mon avis, est basée sur un ancien modèle de vouloir encore une fois contrôler les gens au lieu de les laisser vivre leur karma et leurs expériences de vie. Nous ne pouvons pas « sauver l’humanité », juste l’aider à se défaire de ses chaînes, ses peurs, et ses anciennes croyances qui la maintiennent constament dans un état de perte de pouvoir et d’énergie.
Quand on change le mot « sauver » par le mot « aider », on se retire un immense fardeau sur les épaules et sur le cœur. On arrête de vouloir changer les autres autour de nous et on rentre dans ce que j’appelle l’amour inconditionnel. On sort de notre égo qui désire modifier constamment les choses à l’éxtérieur et on devient des humains respectueux et à l’écoute.

Ce que j’ai compris après 5 ans comme thérapeute en soins énergétiques est que la majeure partie du temps, les gens savent qu’ils sont sur un mauvais chemin mais ils ont besoin d’intégrer leurs leçons de vie. Ils ont le sentiment d’avoir pris un mauvais tournant, qu’ils doivent corriger des choses, se pardonner, revenir en arrière, réfléchir, et entreprendre un nouveau tournant. Pour moi, la chose la plus précieuse quand on travaille dans la relation d’aide est d’écouter les gens. Tout simplement les écouter et ne pas les juger dans leurs choix de vie.
En parlant, les gens réalisent souvent par eux-mêmes les changements qu’ils doivent faire dans leur quotidien. Ils me posent des questions et demandent mon avis personnel, mais je m’en tiens toujours à les ramener à eux. Je pose souvent les questions suivantes durant une consultation : Et vous, qu’en pensez-vous réellement de cette réalité? Êtes-vous heureuse dans votre décision? Avez-vous des regrets? Que changeriez-vous maintenant?
Je crois sincèrement qu’il n’y a jamais d’erreurs dans une vie, juste des leçons de vie. Nous apprenons par expérience et non par théorie. Cessons de vouloir « sauver l’humanité » et essayons plutôt d’écouter l’humanité et de lui faire une autoréflexion sur ses choix. Comme ça, nous trouverons notre paix dans toute cette grande transformation de la noirceur à la lumière!